Dans mon article précédent, je vous faisais part de mon envie de retrouver le chemin des aiguilles et du fil, vous ne serez donc pas très étonnés de voir un brin de broderie sur le blog.
Je suis partie de ce morceau de phrase, issu d'une chanson de Francis Cabrel : "Je t'aimais, je t'aime et je t'aimerai". Je voulais quelque chose d'aussi léger et gracieux que la plume de ce grand monsieur.
Ces quelques lignes suffisaient donc à évoquer (je l'espère en finesse) tout le reste de la chanson et à me mettre une douce mélodie en tête. Une fois la phrase inscrite, il ne me restait qu'à invoquer le printemps et à laisser pousser les fleurs...
Comme toujours, je suis plutôt partie du côté des fleurs sauvages et des fleurs des champs.
On ne change pas ses obsessions.
Ainsi, comme je l'avais fait avec ma boîte à douceurs en bois, j'ai rapidement rajouté une libellule.
J'ai choisi de tout broder avec du fil blanc sur un tissu beige. Le sac a été doublé en blanc et j'ai préféré faire des anses marron (pour rehausser un ensemble qui aurait été trop fade), surpiquées en blanc pour rappeler à la fois les couleurs de l'écriture et des broderies.
Il a été question que j'anime un atelier créatif pour un enterrement de vie de jeune fille et entre autres idées, j'avais envisagé de faire travailler les amies de la mariée sur le textile. Elles auraient chacune participé à la création d'un objet unique adapté au goût de la demoiselle. Si je suis à l'aise avec une machine à coudre, ce n'est pas le cas de tout le monde. J'avais donc prévu des tampons, des encres, de la broderie mais aussi des feutres textiles pour que tout le monde s'y retrouve, s'amuse, teste... Ce sac était un moyen de me dégourdir les doigts, me remettre en selle et surtout de leur présenter un exemple concret, avec les multiples possibilités.
J'ai choisi le feutre textile. Ça aurait tout à fait pu suffire pour écrire la phrase mais j'ai finalement préféré faire quelques petits points épars par-dessus.
J'ai révisé les points de base et essayé d'en incorporer plusieurs pour montrer le rendu à des débutantes.
J'ai testé de nouveaux trucs et je me suis bien rendu compte que je devrais m'entraîner, encore et encore, pour gagner en régularité. Il faut dire aussi que ce sac a été un peu réalisé à la hâte, il fallait qu'il soit prêt à temps pour l'atelier.
Finalement l'atelier ne s'est pas fait mais ce n'est pas l'essentiel. Cela m'a permis de me forcer à concrétiser plus vite que prévu mes bonnes résolutions, à savoir, me remettre à la broderie.
Ce sac
qui ne devait être qu'un matériel pédagogique a, en fin de compte,
revêtu une plus grande importance à mes yeux. C'est souvent le cas quand
on fabrique lentement quelque chose de ses doigts. On a le temps de réfléchir, de rêvasser...
... et quelles que soient les imperfections du résultat final, cela devient notre sac préféré !