20/12/2018

[DIY] Le sapin de dernière minute qui ne tient pas de place.

Ça fait plusieurs années maintenant que je cherchais un sapin alternatif qui conviendrait au manque cruel de place chez moi. Nous avons dû nous serrer dans l'appartement avec l'arrivée de notre fils. Si notre mini-sapin en plastique trouvait encore sa place dans le salon, on ne risquait pas de pouvoir déposer des cadeaux à son pied et encore moins de s'installer autour pour les ouvrir. Finalement, j'ai trouvé la solution l'an dernier chez La Fée Carabosse, petit salon de thé clermontois, carrément magique : quelques bâtons et une ficelle. J'ai gardé l'idée en tête en l'ajustant à ce que je voulais.  


Après avoir fait un schéma et quelques calculs, j'ai acheté de longues tiges de bois chez Castorama et je les ai découpées aux dimensions souhaitées : 11,5 - 20 - 27,5 - 35 - 43,5 - 51 et 60 cm.


Les tiges ont été percées aux extrémités de manière à laisser passer une ficelle assez grosse. Petite astuce : pour vous faciliter la vie, mettez un petit bout de scotch sur le bout de votre ficelle (comme un lacet), vous n'aurez alors aucune difficulté à enfiler la ficelle dans le trou.


Je voulais un sapin assez grand pour mettre les décorations que j'avais tricotées et que vous pouvez revoir dans cet article... 


et mes anciennes pyrogravures et que vous pouvez revoir ici...

 
et

La guirlande est juste indispensable à mes yeux. Un sapin, ça se doit de briller et scintiller. Je ne pouvais pas accrocher mon sapin au mur (comme je l'avais vu dans le petit salon de thé), chez moi, il serait forcément accroché à une porte. Il fallait trouver un système pour cacher le boitier de la guirlande. J'ai donc créé et fabriqué une petite poche à accrocher sur la dernière planche, venant ainsi symboliser le tronc de l'arbre. 

J'ai découpé deux bouts de tissus et j'ai surfilé tout le pourtour. J'ai ourlé les 4 largueurs, plié le tissu en son milieu et effectué 4 coutures droites sur les côté. Une fois retournées, on obtient deux petites poches. Il me restait alors à coudre 4 petits rubans pour les relier entre elles. 


Une fois les pochettes installées sur le pied du sapin, j'ai déposé le boitier de la guirlande dans la poche de devant et un galet du même poids dans la poche de derrière (me permettant ainsi de claironner très fort "tu vois Chéri que je fais bien de garder tout un carton de cailloux ! quand j'te dis que ça peut servir !" ^^)


Le voilà en situation. 
Discret et efficace


Ah oui, j'avais oublié de préciser qu'on a planté des clous tous les 5 cm sur les planches de bois en les décalant de branche en branche, histoire qu'il ne soit pas tous alignés comme des petits soldats. Les clous servent bien évidemment à accrocher les décorations, boules, pyrogravures... 


Mon papa m'a fabriqué une étoile. Elle a rejoint le sommet du sapin, lui-même accroché à la porte à l'aide d'un crochet de porte (qui se trouve un peu partout : Ikea, Hema...). Je m'en sers énormément pour optimiser l'espace chez moi.   

Voilà, le tour est joué ! Mon sapin est prêt pour briller de milles feux



Il est très amovible, il peut s'installer partout où il y a une porte. Il est pratique à ranger et ne tient pas de place dans le placard, une fois Noël passé. Je ne lui fais qu'un seul reproche : il fait du bruit quand on ouvre et on ferme ladite porte. On peut mettre des ronds de feutrine ou des bouchons de liège pour éviter au bois de taper mais on ne peut pas faire grand chose contre les boules qui se heurtent à la porte. J'ai résolu ce problème en le fixant à une porte que l'on ouvre peu au quotidien mais j'aurais pu résoudre le problème en ne mettant que des décorations en laine et en tissu...


L'atmosphère est très différente entre la nuit et la journée mais je ne saurais dire laquelle je préfère... 




Après quelques essais, j'ai décidé de laisser 16 centimètres d'espace entre deux nœuds mais les possibilités sont multiples selon ce que l'on veut, la taille qu'on désire obtenir. C'est ce que j'aime dans ce sapin. Il peut être très différent d'année en année. Il suffit de couper la ficelle et de ré-aménager autrement.



Comme il s'agit d'un sapin en 2 dimensions, j'ai joué sur la longueur des ficelles des décorations pour l'étoffer davantage. 






Je vous livre le DIY un peu tard mais c'est un sapin rapide à réaliser. Une planche de bois à découper et à percer, des clous à planter, une ficelle à enfiler. Cela peut aller très vite. J'ai adoré le réaliser. Ça a été de bons moments en famille. Thomas l'a vu se construire sous ses yeux et j'aime bien lui montrer qu'on peut fabriquer plein de trucs avec ses mains. 
Petit budget, pratique, écolo, durable, simple et totalement magique pour autant.
Je l'aime d'amour mon sapin.


Et il sera encore plus magique quand le Père Noël sera passé et vous savez quoi, j'ai hâte !! Je vous souhaite à tous un Joyeux Noël et de belles fêtes de fin d'année


18/12/2018

Tricoter des petits vêtements pour Kiki.


Vous connaissez sans doute le singe Kiki. Peut-être a-t-il même bercé votre enfance ? 

Vous ne savez peut-être pas qu'il s'appelle en réalité Monchhichi et qu'il vient du Japon. C'était la minute Wikipédia du jour. Bref, nous n'avons pas résisté à la tentation d'en acheter un à notre fils (avant même qu'il soit né) et partager ainsi des bouts de notre enfance avec lui. On a choisi la version classique de 18 cm, toute simple avec juste un bavoir bleu


Mais juste un bavoir, c'est un peu tristoune non ? Ça ne laisse pas beaucoup de possibilités pour jouer avec... Avec un bavoir, on peut manger... et manger... et encore manger. J'ai aussitôt décousu le petit point qui maintenait le bavoir fixé pour qu'il puisse déjà s'amuser à l'enlever et le remettre. J'avais aussi envie que le singe de mon fils puisse faire des balades même par temps frisquet.
Ni une, ni deux, j'ai dégainé mes aiguilles à tricoter et je vous glisse ici quelques petits modèles simples de vêtements à tricoter, accessibles aux débutants

Commençons par une écharpe


Il suffit de monter 10 mailles sur des aiguilles 3,5 avec une laine adaptée à cette taille (voir étiquette des pelotes) et de tricoter en côtes 2/2, c'est-à-dire : 
Rang 1 : *2 mailles endroit, 2 mailles envers* répéter de * à * et terminer par 2 mailles endroit.
Rang 2 : *2 mailles envers, 2 mailles endroit* répéter de * à * et terminer par 2 mailles envers.
A la longueur désirée (40 cm en ce qui me concerne), rabattre les mailles et arrêter le fil. 



Il lui fallait ensuite un bonnet.  

J'ai essayé de créer un bonnet qui, par ses rayures, lui ferait penser au sien (clic clic ici




♦ Version avec 2 aiguilles à tricoter et avec une couture


Matériel : 
- 2 aiguilles à tricoter 
- 1 aiguille à laine

- laine bleu clair, adaptée aux aiguilles 3,5 (voir étiquette des pelotes)
- laine bleu foncé, adaptée aux aiguilles 3,5 (voir étiquette des pelotes)

Monter 42 mailles avec la laine de couleur bleu clair.

Tricoter en côtes 2/2
- les rangs impairs : *2 mailles endroit, 2 mailles envers*, répéter de * à * et terminer par 2 mailles endroit.
- les rangs pairs :  *2 mailles envers, 2 mailles endroit*, répéter de * à * et terminer par 2 mailles envers. 
Tricoter ainsi de la façon suivante :
- 4 rangs bleu clair
- 3 rangs bleu foncé
- 2 rangs bleu clair
- 2 rangs bleu foncé
- 2 rangs bleu clair
- 1 rang bleu foncé
- 1 rang bleu clair

Au 16ème rang, toujours en bleu clair et ce jusqu'à la fin du travail, effectuer les premières diminutions de la façon suivante : *2 mailles envers, 2 mailles ensemble à l'endroit*, terminer par 2 mailles envers. 
Au 17ème rang : *2 mailles endroit, 1 maille envers*, terminer par 2 mailles endroit. 
Au 18ème rang  : *2 maille envers, 1 maille endroit*, terminer par 2 mailles envers. 
Au 19ème rang : *2 mailles endroit, 1 maille envers*, terminer par 2 mailles endroit. 
Au 20ème rang : *2 maille envers, 1 maille endroit*, terminer par 2 mailles envers. 
Au 21ème rang : *2 mailles endroit, 1 maille envers*, terminer par 2 mailles endroit. 
Au 22ème rang : *2 maille envers, 1 maille endroit*, terminer par 2 mailles envers. 
Au 23ème rang : *2 mailles endroit, 1 maille envers*, terminer par 2 mailles endroit. 
Au 24ème rang : *2 mailles ensemble à l'envers, 1 maille endroit*, terminer par 2 mailles ensemble à l'envers. 
Au 25ème rang : *1 maille endroit, 1 maille envers*, terminer par 1 maille endroit.
Au 26ème rang : *1 maille envers, 1 maille endroit*, terminer par 1 maille envers. 

Au 27ème rang : *1 maille endroit, 1 maille envers*, terminer par 1 maille endroit.
Au 28ème rang :*2 mailles ensemble à l'endroit*, terminer par 3 mailles ensemble à l'endroit.

Il reste alors 9 mailles. Passer un fil dans ses mailles à l'aide de l'aiguille à laine, arrêter le fil en laissant une bonne longueur. Passer une aiguille à laine dans le fil restant et faire une couture invisible pour fermer le bonnet sur le côté.
  
♦ Version avec 5 aiguilles doubles pointes et sans couture.

Matériel
- 5 aiguilles doubles pointes de taille 3,5. 
- Aiguille à laine.  
- laine bleu clair, adaptée aux aiguilles 3,5 (voir étiquette des pelotes)
- laine bleu foncé, adaptée aux aiguilles 3,5 (voir étiquette des pelotes)
- un marqueur de début de rang


Monter 40 mailles en les répartissant sur les aiguilles doubles pointes avec la laine de couleur bleu clair.
Tricoter en rond avec un 5ème aiguille doubles pointes, placer votre marqueur en début de rang. 
Tricoter en côtes 2/2 c'est-à-dire *2 mailles endroit, 2 mailles envers* de la façon suivante : 
- 4 rangs bleu clair
- 3 rangs bleu foncé
- 2 rangs bleu clair
- 2 rangs bleu foncé
- 2 rangs bleu clair
- 1 rang bleu foncé
- 1 rang bleu clair
Au 16ème rang, toujours en bleu clair et ce jusqu'à la fin du travail, effectuer les premières diminutions de la façon suivante : *2 mailles endroit, 2 mailles ensemble à l'envers*
Du 17ème rang au 23ème rang : *2 mailles endroit, 1 maille envers*
Au 24ème rang : *2 mailles ensemble à l'endroit, 1 maille envers*
Du 25ème rang au 27ème rang : *1 maille endroit, 1 maille envers* 
Au 28ème rang : *2 mailles ensemble à l'endroit* 
Il reste alors 10 mailles. Passer un fil dans ses mailles à l'aide de l'aiguille à laine, arrêter et couper.


Le voilà déjà bien paré pour affronter le froid hivernal.



Enfin, tricotons-lui un petit pull


J'ai choisi de lui faire un pull bleu marine. J'étais archi fan de Bobo Dodo quand j'étais petite. J'ai conservé précieusement ce livre et Thomas me le réclame tous les jours maintenant. Inconsciemment, j'ai sans doute choisi un pull bleu marine comme la poupée de Dodo. Consciemment, je voulais qu'il arrive à mettre le pull tout seul à son kiki pour ne pas avoir à faire la même tête que le papa de Bobo 10 fois par jour ;)


J'ai donc fait une large encolure et des manches courtes pour que ce soit plus facile à enfiler.  Si vous souhaitez faire quelque chose de plus seyant, il vous suffira de rajouter 2 ou 3 rangs avant les côtes du bas des manches.


Matériel : 
 - 2 aiguilles à tricoter, taille 3,5
- 1 aiguille à laine

Monter 22 mailles et tricoter le devant du pull de la manière suivante :
1er rang : *2 mailles endroit, 2 mailles envers*, répéter de * à *

2ème rang : *2 mailles envers, 2 mailles endroit*, répéter de * à *
3ème rang : tout à l'endroit
4ème rang : tout à l'envers
Répéter le 3ème et le 4ème rang jusqu'à obtenir 18 rangs de jersey (20 rangs au total en comptant les côtes du départ).
Rabattre les mailles et arrêter le fil.

Tricoter une deuxième pièce de la même manière pour former le dos


Passons maintenant aux manches. Monter 20 mailles et tricoter en jersey (les rangs pairs tout à l'endroit, les rangs impairs tout à l'envers).
- tricoter 6 rangs ainsi si vous souhaitez avoir un modèle comme celui de la photo, assez facile à enfiler. 
ou
- tricoter entre 8 ou 10 rangs de jersey pour obtenir des manches longues, selon votre envie.

Ensuite, tricoter 2 mailles ensemble à l'endroit, 1 maille endroit * 2 mailles envers, 2 mailles endroit* répéter de * à * et terminer par 2 mailles envers, 2 mailles ensemble à l'endroit et 1 maille endroit. 
Au rang suivant *2 mailles envers, 2 mailles endroit* répéter de * à *, terminer par 2 mailles envers et rabattre. 

Fermer les manches avec une couture (voir double flèche sur le schéma). Coudre les côtés du dos et du devant sur 3,5 cm en partant du bas (voir double flèche sur le schéma). Fixer les manches sur le haut des côtés (coudre les deux parties roses sur le schéma ensemble). Enfin, coudre en haut, au niveau de l'encolure, 2 mailles de chaque côté (l'équivalent d'un peu mois d'un cm de chaque côté) (coudre les deux parties bleues entre elles sur le schéma).



Et voilà une petite peluche toute emmitouflée !


Avec le bavoir, on mange. Avec les vêtements, on apprend à s'habiller selon le temps, à se promener et à découvrir le monde. Il manquait un lit pour se reposer après toutes ses aventures ! J'ai trouvé mon bonheur dans les allées de Zôdio : un petit bac en bois, tout simple, tout neutre. La taille est parfaite.


J'avais prévu de faire une mini gigoteuse, un petit matelas.. ça arrivera peut-être un jour mais pour l'instant, le principe de réalité et l'absence de temps ont gagné. On a fouillé dans son coffre à jouets et retrouvé un ancien doudou d'éveil que j'avais fabriqué : un côté fort contrasté et un côté en tissu minky tout doux à patouiller.


Nous l'avons donc réutilisé pour faire une couverture douillette à Kiki. Thomas m'a fait remarquer qu'il n'avait pas de doudou. Bon, il lui a prêté le sien mais il y a comme un petit problème de proportions (Doudou faisant 3 fois sa taille) et je ne suis pas sûre qu'il soit toujours aussi partageur alors je vais sans doute devoir fabriquer quelque chose dans les semaines à venir ;)


Voilà donc la panoplie complète de Kiki !


Les chaussons, je me suis inspirée des chaussons au crochet du livre Ma poupée au crochet d'Isabelle Kesseddjian. Ils font l'affaire mais ils ne sont pas très faciles à enfiler et, Kiki étant plus poilu que les poupées, ils ne tiennent pas toujours très bien au pied. Il faudrait que je retravaille le truc, que j'essaye avec une paire montante bref, affaire à suivre. De toute façon, il va bien falloir lui faire un pantalon, un short et un chapeau pour les beaux jours, bricoler du mobilier aussi... Vous le sentez qu'on s'amuse bien par ici ;) 




10/12/2018

Livre d'éveil à la nature.


Ces dernières années, j'ai trouvé le temps de créer plein de petits livres d'éveil en tissu pour mon fils mais je n'ai pas toujours trouvé le temps de vous les présenter sur le blog. Aujourd'hui je reste dans le thème des articles précédents avec les champignons et les animaux de la forêt.


Son Papi allant souvent se promener dans les bois cueillir des champignons, ces derniers se sont imposés en première page.



Les chapeaux des champignons ont été rembourrés pour plus d'effet. En tissu de fond, j'ai utilisé un tissu imprimé que j'avais depuis longtemps et dont je raffole. J'aime l'idée que si on le regarde de loin, on ne voit qu'un amas de feuilles mais en y regardant de plus près, on voit des petites chenilles de toutes les couleurs... un peu comme parmi les feuilles qui jonchent le sol des sous-bois.


Pour la seconde page, j'ai choisi un fond plutôt sombre avec pleins de petits hiboux imprimés pour venir coudre un gros hibou dessus. J'ai utilisé de la feutrine pour faire les pattes et de la laine bouillie pour dessiner la branche me permettant ainsi de jouer un peu sur le relief et lui faire toucher différentes textures.


Le hibou était déjà présent sur le tissu choisi pour la couverture de ce petit livre. Je voulais faire un hérisson et je me suis complètement inspirée de celui de la couverture.


Ça m'en a fait coudre des petits triangles en tissu ! Je les ai ensuite enchevêtrés avant de coudre la tête du hérisson au-dessus, fixant ainsi le tout. En faisant de la sorte, chaque triangle symbolisant les piquants du hérisson se soulève légèrement. On peut passer la main dedans et caresser le hérisson. L'occasion de chanter un peu de Salvador et de Brassens...  Pour moi, les hérissons, ils ont toujours un peu la voix de Georges.


J'adore les hérissons. C'est un animal adorable qui, en plus, m'évoque de bons souvenirs d'enfance. Il y en a souvent dans le jardin de mes parents. On les voyait déambuler avec leur drôle de démarche et chasser les insectes les soirs d'été. On écoutait les hannetons craquer sous leurs dents. J'ai donc souvent eu l'occasion de croiser leur regard et eu la chance de les prendre en photos.


J'ai également un souvenir fort avec une de ces petites bêtes. Dans l’appentis à bois, quand j'avais 10 ans, on a retrouvé le cadavre d'une maman hérisson avec toute sa portée sous une nuée de mouches. Au milieu de cette scène bien triste, on a trouvé un seul bébé encore en vie, couvert d’œufs de mouches et dans un sale état. On l'a recueilli et tenté le tout pour le tout. On l'a nettoyé, nourri comme on pouvait avec de la viande crue hachée menue puis en morceaux. On a fini par mettre des limaces vivantes dans sa cage pour lui apprendre à se débrouiller à chasser. Il faisait un tour d'honneur de cage quand il l'avait tuée en levant la tête bien haut, limace dans sa gueule. On l'a relâché dans notre jardin quand il était prêt. On le recroisait les nuits d'été.


Pour avoir eu la chance de tenir un bébé hérisson dans les mains (oui, c'est moi qui grimace là au-dessus), je peux vous affirmer qu'ils sont tout doux et que ces animaux méritent vraiment qu'on prenne soin d'eux. A l'heure actuelle, il n'y a plus de hannetons qui volettent en veillée et beaucoup moins de hérissons... Donc si au passage, vous voulez faire une bonne action pour ces animaux magnifiques, je vous glisse le lien de cette pétition.  

Pour en revenir à la couture, face au hérisson, j'ai mis un de ses prédateurs mais celui-ci est moins féroce que l'Homme et en plus, il est endormi...



J'ai choisi de le cacher derrière un buisson. Je savais que Thomas allait aimer jouer à "coucou-caché" avec lui.


Il faut bien avouer que j'ai rarement eu l'occasion de croiser un renard. Il m'est arrivé d'en apercevoir en ombre chinoise, tout en haut de la colline, jouer ou chasser sur les bottes de foin mais ils étaient très loin... C'était merveilleux de les observer mais les approcher, c'était impensable. J'ai eu la chance, une fois, d'en voir un détaller devant mon VTT... Du coup, pour moi ça reste un animal vif, insaisissable et furtif. J'ai donc choisi de bien le cacher dans les fourrés. 

Je me suis toujours sentie chanceuse quand j'ai croisé un bel animal sauvage, quand un chevreuil saute d'un pas léger et gracieux devant la voiture. Ça illumine ma journée. Quand j'ai l'aubaine d'avoir mon appareil photo sur moi, j'essaye de m'approcher tout doucement et j'adore ces instants volés au temps. 


Le dernier en date, c'est ce joli chevreuil entre deux rangs de vignes. Thomas m'accompagnait ce jour-là, bien au chaud encore dans mon ventre. Il m'était donc indispensable de rajouter une biche à son livre.


J'ai utilisé un tissu imprimé, comportant divers animaux de la forêt. Ils étaient trop éloignés les uns des autres pour tous figurer sur une page de livre, j'ai donc triché. J'ai découpé le tissu et recousu de façon à rapprocher les animaux. Les coutures ont été cachées par des troncs et branches d'arbres.


Une fois les branches cousues au point bourdon, je me suis lancée dans la confection de feuilles dans un camaïeu de vert provenant de chutes de tissus. Une fois fixées au bon endroit sur les branches, elles venaient cacher les différents animaux. 

Ici, un papillon blanc.



Là, une chouette et un renard.


Et enfin, un petit écureuil
dans l'exacte posture de celui du jardin pris en photo par son Papi. 


Par-ci, par-là, j'ai parsemé des rubans avec des petits champignons ou des coccinelles
De tout menus détails à observer.


J'avais acheté un oiseau en bois (à manipuler ou mâchouiller) mais je ne savais pas comment l'incorporer au livre. Je pensais le mettre dans un nid mais le reste du livre évoquait l'automne et pas vraiment le printemps. Finalement, c'est une carte envoyée à Thomas par sa Mamie qui m'a donnée la solution.


J'adore cette carte !! Il y a tous mes animaux fétiches représentés et mes couleurs favorites. J'ai adoré le design des arbres et je m'en suis totalement inspirée. J'ai ainsi dessiné deux arbres : un orange à pois avec des feuilles vertes cousues dessus, l'autre vert décoré de feuilles orange à pois. Un beau concentré d'automne.


En ne cousant que la partie inférieure de l'arbre, j'ai formé une poche dans laquelle l'oiseau en bois trouvait enfin une cachette.


Thomas n'a pas traîné à le trouver.
Tout comme il n'a pas tardé à me montrer tous les détails que j'avais pris soin de mettre


et à soulever toutes les feuilles de cette forêt en tissu en poussant des petits cris de surprise.



Ainsi s'achève la présentation du livre d'éveil pour "ensauvager" mon petit citadin.



Tous les livres du monde, même ceux cousus avec amour, ne remplaceront jamais une promenade dans la nature mais j'espère que grâce à celui-ci, il apprendra à observer, à soulever les feuilles, à dire bonjour aux petites bêtes qui vivent là et surtout, à partir sur la pointe des pieds pour ne pas trop les déranger...