18/06/2018

Sous l'océan...

Aujourd'hui, c'est une de mes mosaïques préférées que je viens vous présenter. Réalisée il y a maintenant 7 ans, j'avais gardé précieusement ma petite sirène cachée au fond de mon atelier. Depuis quelques temps, je la sens d'humeur maussade.. Il était temps je crois, de déplacer son aquarium et de lui faire un petit coin sur mon blog, qu'elle voie un peu de monde.


L'inspiration vient tout droit de cette scène de La Petite Sirène de Disney. Qu'est-ce que ce dessin animé a pu me faire rêver quand j'étais petite !



J'ai gardé l'idée du décor dans lequel je me suis longuement promenée en imagination dans ma jeunesse mais j'ai changé la sirène. On est bien forcés de constater que les sirènes (excepté Ariel, bien sûr) ne sont pas vraiment des créatures sympathiques.


Je la voulais donc plus mélancolique que rêveuse, attirante mais aussi un peu inquiétante.  Je voulais qu'on la sente un peu mystérieuse, ténébreuse et aussi quelque peu boudeuse. Il faut dire qu'elle s'ennuie ferme en absence de marins à entrainer dans le fond de ses filets. Une sirène quoi !


Je ne voulais pas non plus que la mauvaise humeur de la belle devienne contagieuse, je l'ai donc entourée de petits poissons clowns, venus là pour la distraire. Ils avaient l'avantage supplémentaire de faire ressortir sa chevelure flamboyante et de faire un rappel de rayures.


Je voulais aussi ré-utiliser les petits galets de verre blanc et gris qui avaient déjà servi pour la mosaïque de la caverne de Gollum. C'est en faisant cette mosaïque-là, en travaillant ces bulles et mes tesselles nacrées que l'envie d'un décor sous-marin m'était venue.


Les bulles d'air (enfin de verre) ont été incorporées et la nacre a servi pour lui faire des bracelets tranchants sur les bras, sa queue et aussi ses yeux. Je l'avoue, j'adore son regard nacré. Il est à la fois perdu dans le vide et hypnotisant, comme je le voulais. 


Ces tesselles de nacre ne sont pas toutes de la même teinte. Il y a une dominante de gris mais avec les légères variations de bleu et de violet, difficiles à capturer sur une photo. C'est sans doute une des raisons pour lesquelles, j'ai du mal à détourner mon regard d'elle : elle scintille différemment selon la lumière.


Les rayures noires et blanches sur ses habits, comme sur le pourtour du cadre, sont une référence pas du tout subtile à l'univers de Tim Burton ;)


J'ai dû travailler avec de toutes petites pièces pour faire les rayures des poissons clowns, celles de son soutif-coquillage. Parfois, je les obtiens en coupant, parfois quand je cherche des pièces très particulières avec des formes très évocatrices notamment pour faire le visage, les formes de sourcils, de cils, de nez, je pars fouiner dans mon petit pot de chutes.


C'est ma "petite astuce", lorsque je coupe mes tesselles, il y a toujours d'infimes morceaux au milieu de la poussière, je ne les jette pas, je les garde précieusement dans un petit pot. Ils sont tellement petits qu'ils sont difficiles à obtenir volontairement à la découpe. Lorsque je cherche un morceau de quelques millimètres pour un œil, un nez, je pars chercher ma forme idéale dans mon petit coffre à trésor et en général, je la trouve.


Quant au fond, j'ai placé mes tesselles en formant des vagues ce qui, j'espère, donne une impression de mouvement. En tout cas, cela fonctionne sur moi, c'est pour ça que c'est une de mes chouchoutes. J'ai l'impression de voir les anémones onduler, les poissons nager, les petites bulles remonter à la surface et tout cela m'entraîne dans une délicieuse rêverie :)


Le défi du chat du trimestre étant "au fil de l'eau" ce qui englobe les créatures fantastiques vivant au fond de l'océan, voici donc ma seconde participation au défi !

11/06/2018

Mon furoshiki "les ronds dans l'eau"

En 2011, j'ai découvert les furoshikis, ces petits (ou grands) carrés de tissu qui servent à emballer divers objets ou cadeaux avec élégance. Il m'en fallait un ! et même plusieurs !
Je me suis commandé de jolis tissus japonisants : fleurs de cerisiers, oiseaux... et comme j'étais bien trop excitée pour attendre que la commande arrive, je suis allée voir ce qui me restait dans mon stock de tissus pour me faire un petit brouillon et tester les différents pliages.  

J'avais pas mal de chutes de tissus bleus qu'il me restait d'un de mes tout premiers patchworks offert à ma mère (et adopté par le chat). 


Il suffisait de couper un pan de tissu d'un mètre carré et de faire un ourlet. Une fois la tâche achevée, je trouvais ça un peu tristoune d'avoir juste un carré de tissu uni alors j'ai découpé et cousu à la va-vite quelques ronds pour dessiner des ronds dans l'eau...


Pour ce faire, j'ai taillé des ronds dans divers imprimés, je les ai appliqué au point bourdon sur mon coupon de tissu uni. J'ai ensuite tracé des cercles concentriques au point droit, parfois en blanc, parfois en bleu. Ça m'a amusée de faire ça et ça rendait ce petit bout de tissu un brin plus poétique.


Œuvre de jeunesse un peu bancale, un peu rapide mais parfaite pour le brouillon que c'était censé être.


Revenons un peu au furoshiki. Traditionnellement, il existe différentes tailles de furoshikis : 
- le petit de 45-50 cm, idéal pour emballer son bento pour midi. 
- le moyen de 68-75 cm plutôt adapté aux cadeaux. 
- le grand de 90-105 cm pour l'usage quotidien, les courses, les grands objets. 

Voilà un petit récapitulatif  (non exhaustif) des nombreux pliages que l'on peut réaliser.


Je vais détailler un peu les deux pliages que j'aime beaucoup. Vous remarquerez que je n'ai pas pris une équerre et un compas pour faire mes pliages. Quand ce n'est pas pour offrir en cadeau mais pour l'usage quotidien, c'est un pliage que l'on fait vraiment en deux temps trois mouvements.  

Vous allez au parc, vous voulez amener avec vous un carnet de croquis, le cahier de coloriage du petit, deux livres ou des BD ? Étalez votre furoshiki à l'envers, déposez vos livres dans deux coins opposés. Repliez les pointes sur les livres et pliez à nouveau. Ramenez les deux coins restants sur le dessus. Pliez à nouveau en posant un livre sur l'autre et nouez les deux pointes. Vous portez votre furoshiki comme un sac. Arrivés au parc, vous le dépliez et vous avez une couverture pour vous poser et lire tranquillement. Et bim ! Deux en un !



Vous êtes invités à un barbeuc' ou un pique-nique entre amis ? Vous apportez une bouteille de rosé et d'hydromel ? Déposez les deux bouteilles sur une diagonale de l'envers de votre furoshiki. Prenez un coin et ramenez-le sur les bouteilles (voir schéma au-dessus) puis enroulez le tout. 


Ramenez les deux extrémités côte à côte et nouez.


J'aime particulièrement ce pliage parce que je le trouve extrêmement pratique. Les bouteilles sont bien immobilisées et protégées par le tissu. Cela se porte comme un sac et c'est bien plus élégant (et écologique) qu'un sac plastique !


C'est encore plus élégant si vous sélectionnez vos tissus avec soin. Il faut bien sûr les choisir selon les usages que vous allez en faire. Vous pouvez choisir des tissus très fins, les broder, les personnaliser si c'est pour emballer un cadeau mais optez plutôt pour un tissu solide si c'est pour faire transporter vos courses. 

Est-ce que c'est suffisamment résistant ? J'ai longtemps utilisé mes furoshiki pour faire mes courses (avec le pliage katakake) et je peux donc vous dire que ça supporte les kilos de patates... et les kilos de chat :)
Regardez moi ce bonheur d'être porté en écharpe au creux de son maître...


De nombreux livres existent sur le sujet si vous voulez vous intéresser de plus près aux différentes façon de nouer, plier, emballer.
Les furoshikis sont parfois doublés. Après ce brouillon, je me suis cousu de beaux furoshikis aux imprimés japonais doublés de noir. Je les trouve alors parfois plus raides et difficiles à plier. C'est pour cette raison que j'ai continué d'utiliser mon premier test.


Plus souple et plus léger, il est pratique. Avec la naissance de mon fils, c'est devenu un allié précieux. Comme ce n'était qu'un brouillon, fait de chutes de tissus sans valeur, ça ne me dérangeait pas qu'il traine dans la boue ou qu'il réceptionne les régurgitations, les cuillerées de compote et de purée.


Il était en permanence dans le sac à langer, prêt à servir de tapis d'éveil improvisé, de petite couverture d'appoint, de matelas à langer, de sac supplémentaire pour ranger jouets, bâtons, cailloux... ou encore de nappe pour un repas improvisé dans l'herbe. 


Au final, ce furoshiki a été la toile de fond de bien des moments merveilleux.


Les guibolles à l'air en été qui s'agitent...
Les pique-niques automnaux emmitouflés dans la laine...


Finalement, mes supers tissus japonais sont rangés dans le placard et je dois avouer que je les aime bien moins que mon vieux brouillon de furoshiki qui nous a servi (et qui nous sert encore) de petit coin de paradis

A l'occasion du défi du chat "au fil de l'eau", j'ai eu envie de venir vous parler de mes ronds dans l'eau. J'espère avoir convaincu quelques-uns d'entre vous d'adopter un furoshiki pour qu'il y ait un peu moins de sacs plastiques dans les eaux de notre belle planète bleue.